Chose promise, chose due! Pauline a publié aujourd’hui sur son blog un tutoriel détaillé sur le montage du manteau Quart et vous propose une variation « trench ». De mon côté, avec son accord, je vais essayer de vous fournir le plus de détails et d’informations possibles sur un montage « tailleur » du manteau Quart, c’est-à-dire en utilisant les techniques traditionnelles des tailleurs pour construire ce manteau. Je tiens à insister sur le fait que je ne suis pas une professionnelle, que je ne maîtrise pas cet art qui demande des années d’études et de pratiques et que je vais modestement tenter de restituer ce que j’ai pu apprendre lors de cours et de recherches personnelles (sur la toile ou dans des livres). N’hésitez pas à apporter vos précisions en commentaires : c’est comme cela que nous progressons toutes et tous!
Voici donc le premier d’une série d’articles, dont certains seront disponibles aussi au format pdf afin d’être téléchargés. Dans la mesure du possible, j’essaierai de les traduire en anglais. Ma maîtrise de l’espagnol et de l’italien est trop pauvre pour que je prétende en faire de même dans ces deux langues. J’en suis sincèrement désolée!
Abordons aujourd’hui le matériel qu’il vous faudra pour vous lancer.
Le choix des tissus (tissu principal et doublure)

Je vais prendre un peu d’avance sur la suite de ma série sur les tissus (qui est elle très en retard et j’en suis désolée mais….la tâche est très complexe et me demande de prévoir à l’avance où je veux en venir). Dans le choix de vos tissus pour un manteau façon tailleur, il faut avoir certains détails en tête.
- votre tissu principal va être entoilé à la main
À certains endroits, l’entoilage va être fixé par un point dit « chevrons » de manière à ne faire plus qu’un avec le tissu principal et à renforcer certaines courbures. Le point chevrons est censé être invisible sur l’endroit et être pris dans les fibres intérieures du tissu principal. Évidemment, si comme moi vous êtes débutant-e en matière de point chevrons, mieux vaut choisir un lainage « type manteau » plutôt qu’un lainage sec.
Les lainages peuvent être divisés en deux grandes catégories : les lainages « poids manteau » – dits draps – et les lainages poids tailleur -dits draperies. Dans le cas du tissu principal de notre manteau, nous allons nous intéresser aux draps. Il existe des lainages dits manteau c’est-à-dire conçus pour être isolants et pour résister à la pluie et au vent. Les trois principaux types de lainage manteau sont les tissus foulés, les tissus mousseux et les tissus doubles.
Les tissus dits mousseux sont des tissus enveloppants (qui tiennent donc bien chaud) mais dont le tissage est souple et laisse plus passer le vent. Ils vont être souples et peuvent se déformer facilement au fer. Il faut donc les travailler avec précaution et garder à l’esprit que certains d’entre eux ne sont pas les plus facile à entoiler à la main. Certains tweeds (comme le tweed type chanel), le molleton de laine, le lainage bouclette sont des lainages dits mousseux. Je pense que si je devais choisir un lainage mousseux pour ce manteau, je commencerais avec un molleton de laine ou un velours de laine. L’aspect moutonné ou de pelage de ces deux types de laine et leur épaisseur me permettraient de masquer les éventuelles imperfections de mon point chevrons sur l’endroit. Et comment ne pas rêver aux belles lumières d’un velours de laine et cachemire en poils de chameau?!
Les tissus dit foulés regroupent les laines bouillies et tissées de façon très serrée. Ce tissage les rend particulièrement isolants, solides et modérément imperméables. En revanche ils sont moins enveloppants que les tissus mousseux. Parmi les tissus dits foulés, on compte notamment le Loden, le caban (ou kabig), le drap de laine foulé et j’en passe. Ces tissus sont faciles à entoiler à la main car l’on peut aisément cacher notre point chevrons dans ce tissage compact.

Pour cette seconde version j’ai opté pour deux laines foulées en mérinos. L’une à chevrons, l’autre unie, dans la même teinte. Il me semble que c’est la teinte dite « rouge persan ». Ces deux laines foulées (elles existent aussi en double-face) proviennent de chez Stragier, chez qui j’ai fait une merveilleuse visite le 31 décembre à l’occasion d’un séjour Belgique. Je vous raconterai cela en détails mais je tiens dès à présent à remercier Nicolas Stragier pour son accueil gentil et passionné. (Sachez que j’ai acheté mes tissus et que j’ai fait le choix de cette laine foulée tout à fait librement).

Vous pouvez aussi envisager de choisir une laine double, c’est-à-dire un lainage manteau constitué de deux tissus tissés ensemble…l’isolation sera très bonne en revanche vous devrez sacrifier l’un des côtés à l’entoilage et à la doublure. Vous perdrez donc l’avantage esthétique d’une laine double face?
Reste le cas des lainages secs, c’est-à-dire des lainages constitués à partir de fibres longues, torsadés, qui sont tricotées dans une armure sergée (pour vous remémorer les différentes armures, vous pouvez relire l’article sur les tissus) : la gabardine de laine et le whipcord sont les lainages secs les plus connus. (en photo deux gabardines de laine de mon stock qui proviennent de chez Bennytex)

Ce sont des lainages très solides et naturellement imperméables. Une gabardine de laine peut être un excellent choix pour avoir un look trench tout en ayant chaud. En revanche, c’est un choix osé pour un premier entoilage à la main car le tissage serré laisse peu de fibrilles et de gonflant à la laine : il est donc difficile de cacher les imperfections dans le tissage. Quant au whipcord, il peut être assez épais et permettra un entoilage à la main un peu plus facile. Je pense que ma première version était en whipcord.

- votre tissu principal doit pouvoir être sculpté au fer (si vous choisissez de faire les plis du manteau)
Ces conseils sont valables même pour celles et ceux qui choisissent de coudre leur manteau sans passer par la phase tailleur. Laine et vapeur ne font pas toujours bon ménage. Il faut donc choisir un tissu qui ne se déformera pas trop au contact du fer et dans tous les cas, il faut essayer d’utiliser une pattemouilles. Parallèlement, il faut choisir un drap qui accepte d’être sculpté par le fer et qui ne soit donc pas trop rigide.
À mon sens il faut donc éviter certains draps de laine foulés (loden, cabaan ou kabig) parce qu’ils sont trop rigides. Il faut aussi oublier les lainages trop souples : un tweed ou une bouclette très lâches ne conviendront pas parce qu’ils se déformeront notamment dans le bas du manteau ou dans les courbes. Et si jamais vous optez pour des boutonnières passepoilées ces lainages qui s’effilochent (à cause de leur tissage très lâches) ne vous faciliteront pas la tâche.
Quant aux lainages secs, ils conviendront très bien car on peut les presser facilement.
- pensez à la compressibilité de votre tissu principal si vous souhaitez faire des surpiqûres décoratives
La compressibilité d’un tissu se définit simplement par sa capacité à se compresser. Cette capacité à se compresser détermine le rendu plus ou moins esthétique d’une surpiqûre. Si le tissu se compresse facilement, la surpiqûre s’enfoncera facilement et on ne la verra pas. C’est le cas notamment sur les tissus spongieux. Si le tissu est incompressible, vous aurez une belle surpiqûre qui restera à la surface du tissu: normalement les draps de laine sont incompressibles.
Pour tester votre compressibilité, insérez une épingle dans le tissu : s’il gondole, il est incompressible et votre surpiqûre sera réussie. Je ne sais pas si vous vous souvenez mais j’avais eu un problème de surpiqûre avec ma blouse Denver. On voit clairement sur la photo que mes ourlets et mes surpiqûres s’enfoncent dans mon tissu. C’est assez moche, il faut bien le dire. Mon tissu était trop compressible et j’aurais dû faire un ourlet invisible en bas et aux poignets et envisager une parementure à l’encolure.

- et la doublure alors?
Vous pouvez envisager différents types de doublure. Dans tous les cas, le temps que vous allez passer à coudre ce manteau et la longévité que la technique tailleur lui confèrera justifient à eux seuls que vous choisissiez des étoffes de qualité.
Par pitié, oubliez le polyester! Certes, il y a d’excellents polyesters…mais le risque avec un polyester, c’est que vous ayez l’impression de vous retrouver au coeur d’un hammam ambulant. Un manteau chaud n’est pas pour autant un manteau qui vous fait suer.
Votre choix de doublure doit être commandé par deux considérations : le pouvoir isolant du tissu et le confort lorsque vous l’enfilez et vous le portez.
Les tissus en coton ont un pouvoir isolant assez faibles. À moins que votre Quart soit destiné à servir de pardessus ou d’imperméable pour la demi-saison, évitez les flanelles de coton ou les cotons grattés et souvenez-vous que les tissus les plus chauds au toucher ne sont pas forcément les plus isolants.
Gardez aussi à l’esprit que les tissages dit satin ou sergé (je vous renvoie encore une fois au premier article sur les tissus) sont plus lisses au toucher ce qui est important dans le cas d’une doublure : la texture glissante d’un tissage satin permet au vêtement de bien se placer et résiste mieux aux frottements continuels du corps contre la doublure.
Les soies comme les laines ont de grandes propriétés isolantes et sont d’excellents thermorégulateur. Vous pouvez donc choisir de doubler le corps du manteau dans une laine ou dans une soie.
Concernant les laines, votre choix se portera cette fois ci sur une draperie. Dirigez-vous vers ce que l’on appelle les laines froides ou cool wool c’est-à-dire des lainages de faible poids, comme une étamine de laine ou un sergé très fin. Au toucher, ces lainages sont frais.
Pour le caban de mon mari, j’ai par exemple choisi des sergés fins avec un motif tartan.

Évidemment, vous pouvez faire le choix d’une doublure entièrement en soie. Dans ce cas un satin de soie – un twill par exemple- sera idéal. Le satin duchesse, plus rigide et compact que le twill vous tiendra peut-être un tout petit plus chaud, mais sera moins chatoyant et glissant. Ci-dessous, le twill de soie choisi pour ma seconde version et trouvé chez Sacrés Coupons.

Le pongé de soie peut aussi être envisagé pour la doublure. Néanmoins faites attention, un pongé est beaucoup plus fragie qu’un twill. C’est une étoffe très fine, qui peut mal supporter le frottement. J’ai choisi d’utiliser un pongé pour ma première version mais uniquement pour les manches afin d’enfiler facilement mon manteau. Choisir un pongé pour le corps de la doublure est une option plus risquée.

Enfin, prenez garde si vous utilisez une soie très contrastée par rapport à votre tissu principal. Faites ce qui s’appelle un test de dégorgement : fixez à l’aide d’un point machine un échantillon de votre soie à un échantillon de votre tissu principal et lavez-le à l’eau savonneuse froide. Si la couleur de votre soie déteint sur votre tissu principal c’est que la soie choisie est impropre à faire une doublure. En effet certains tissus dégorgent plus que d’autres. Il faut donc avoir ce critère à l’esprit.
Choisir sa toile tailleur
Vous allez donc choisir un entoilage que l’on fixe à la main et non au fer. Il existe une grandes diversités d’entoilage tailleur. En terme d’épaisseur, la règle est simple : plus le tissu que vous avez choisi est épais plus il faut un entoilage épais.

Pour ma première version, j’avais donc choisi une toile tailleur épaisse chez Rascol.
Pour ma seconde version mon tissu est un peu moins épais. J’ai demandé directement conseil à Nicolas Stragier pour choisir le meilleur entoilage allant avec ma laine mérinos. Il m’a recommandé une toile moyenne en poils de chameau.

Cette toile est plus souple et moins épaisse que ma toile précédente, ce qui paraît logique : mon tissu est aussi plus souple et moins épais. Si jamais vous commandez votre laine chez Stragier, petit conseil : écrivez-un courriel et demandez leur quel est l’entoilage adapté et s’ils en ont. Ce sont d’excellents techniciens du tissu et ils vous conseilleront avec plaisir que vous achetiez chez eux ou non.
J’ai bien conscience que l’on ne trouve pas de toile tailleur partout. Sur internet, vous pourrez donc vous fournir aux adresses suivantes : Rascol, A&A Mercerie, Stragier (pour ces derniers écrivez leur un courriel si la toile tailleur n’est pas en ligne). Je ne vous parle que d’adresses où je me suis moi-même fourni. Il y en a peut-être d’autres.
Les petites fournitures

La méthode tailleur nécessitera de marquer nos repères au fil. Pensez donc à choisir un fil de coton contrastant épais dans cet optique.
Par ailleurs nous utilisons de belles matières. Il serait dommage de les abimer avec des outils inadaptés. Il existe des épingles de bonne qualité et d’autres de très mauvaise qualité…il m’est arrivé d’en faire les frais. Choisissez donc une marque réputée (oubliez les épingles de supermarchés, elles sont chères et de mauvaise qualité).
Si vous avez une doublure en soie, choisissez des épingles très fines. J’aime beaucoup les épingles Entomology pins de Merchant & Mills qui s’inspirent des épingles pour conserver les insectes utilisées par les entomologistes. Elles sont très pratiques car très fines : elles n’abîment pas la soie ou les tissus très fins. Je n’ai pas d’actions chez cette marque en particulier, mais c’est le seul modèle que j’ai eu l’occasion de tester pour ce type d’épingles.

Dans le même registre, n’oubliez pas d’avoir des aiguilles adaptées à vos deux types de tissus (tissu principal et doublure) : pour la soie, j’utilise des aiguilles universelles n°60, pour une laine froide, je choisis du 70 et pour mon tissu principal du 80.

Nous allons aussi devoir soutenir les courbes selon la méthode tailleur afin qu’elles ne se déforment pas. Pour cela il vous faut du ruban de sergé de coton. Cela se trouve très facilement en mercerie, au même rayons que les biais et passepoil. Vérifiez bien le motif sergé sur votre ruban. La couleur importe peu, puisqu’il sera fixé entre la doublure et le tissu principal. J’en ai acheté dix mètres pour en avoir sous la main. Ce n’est pas un produit très onéreux. Je pense que dans le cas de ce manteaux, deux mètres suffisent amplement.
Si vous avez vraiment une flemmite aigue, vous pouvez vous rabattre sur du stabilmanche qui est au ruban de sergé de coton ce que le thermocollant la toile tailleur.

Enfin, j’espère réussir à faire des boutonnières à la main (ce n’est pas gagné). Si vous êtes emballé-e par cette option, il vous faudra du cordonnet de soie. C’est un fil plus épais et plus esthétique que du fil classique. J’avais sous la main du un échantillon offert dans une commande passée chez Supercut qui me permet de vous montrer à quoi ressemble ce cordonnet. Je n’ai pas encore trouvé un cordonnet assorti à mon tissu.

Enfin, n’oubliez pas de commander votre cigarette et vos épaulettes tailleur. Pauline vous en parle longuement dans son tutoriel. Quelle que soit la méthode que vous choisissez, ce sont des accessoires essentiels pour obtenir une belle tête de manche.
Encore une fois, vous pouvez trouver ce type de produits chez A&A mercerie ou chez Stragier.
Et si vous n’avez pas encore le patron, il est disponible en français, en anglais et en espagnol au format pdf ou pochette par ici.
J’espère ne rien avoir oublié et ne pas avoir été trop longue et barbante dans mes explications. À très vite pour le report du patron selon la méthode tailleur!
Merci pour ce « coudre ensemble » très intéressant. Si je peux me permettre une requète pour les futurs articles, ça serait de bien détailler comment faire l’ourlet au niveau des plis ! Je viens de finir mon Quart, je suis ravie du résultat globalement, mais pas tout à fait satisfaite du rendu final des plis, alors qu’avant de faire l’ourlet et d’assembler manteau et doublure, ils avaient l’air parfaits. J’ai surement du faire quelque chose pas tout à fait comme il faut, et je suis sûre que tes conseils m’aideront à reprendre cette partie. (je vais envoyer la même demande à Pauline Alice) Hate de voir la suite en tout cas !
Wow! Moi qui suis nulle en tissu, j’ose à peine imaginer combien la préparation d’un tel article doit demander de travail. En tout cas merci pour ces précieux et précis conseils, c’est vraiment une mine d’infos
Wahou ! Je suis impressionnée… je me rend compte que je suis vraiment une couturière du dimanche… Je vais suivre tout ça avec attention.
Grand merci pour ce bel article documenté. Et en plus j ai ma réponse: quel tissu utilise en doublure pour un manteau en dehors du polyester ? Comment choisir et ou se procurer de la toile ttailleur ?
Très très très intéressant tout ça, surtout que je suis à deux doigts d’acheter ce patron… J’ai en tête un idéal de manteau et Quart Coat pourrait parfaitement servir de base tant j’adore la mise en forme des épaules qui lui donne un tombé impeccable. Sur certains manteaux, c’est l’épaulette qui est repliée sur elle-même au lieu de la cigarette, mais le rendu final est très voisin. Il est vrai que ton pas à pas pourrait être l’occasion de tester l’entoilage tailleur, un défi technique des plus tentants… D’ailleurs, merci à toi de prendre ce temps et ce soin pour partager ce savoir-faire. J’ai quelques hésitations encore car je crois que mon lainage est très épais par rapport à ceux que tu cites. C’est un drap, type laine foulée (si j’ai bien tout compris ;)) mais il me semble bien plus épais que ton lainage à chevrons. Il est par conséquent assez raide. Je ne pense pas que ce soit un DK. Comme ma MAC fait la tête avec les épaisseurs, j’hésite encore à me lancer. Je sais d’avance que je devrai faire les boutonnières à la main (et la, je flippe car celle de mon jean est juste immonde), j’ai peur pour les zip manches. Je crois n’avoir jamais autant hésité, en fait cela dure depuis que ce manteau est sorti… :-/
Ça c’est ce que j’appelle du travail d’investigation! Merci pour cet article!
bonsoir Annie, merci beaucoup pour cet article hyper bien écrit et documenté. je n’ai pas du tout l’intention de me coudre un manteau mais je lirais avec un énorme plaisir ta série d’articles sur le sujet, tant ce type de sujets m’intéresse et que cela n’est pas assez traité sur les blogs ou la Toile. par ailleurs, un énorme merci de nous faire découvrir toutes ces belles adresses. mon objectif 2015 est de me coudre ma robe de mariée (octobre) et ces adresses me seront d’une immense aide dans mon sourcing matières ! Merci encore et belle soirée.
Désolée pour la faute d’orthographe : « Quelle chance tu as eu(e) ».
Félicitations pour cet article bien documenté et très instructif. Tu abordes là un sujet peu évoqué sur la blogosphère (sans doute parce que le travail est ardu !) Je me réjouis de lire les articles suivants. Quant à Stragier, cela fait longtemps que je suis cliente chez eux, mais bien qu’habitant en Belgique, je n’ai jamais eu l’occasion d’aller jusqu’à Jodoigne. A mes yeux, ils proposent « la plus belle collection de tissus unis ». Quelle chance tu as eu de pouvoir découvrir leur magasin… Cela a dû être une expérience extraordinaire…
Votre travail est incroyable !!! Merci !!!
Merci Annie pour cet article passionnant. Je suis avec le plus grand plaisir ton blog depuis quelques mois et j’en aime beaucoup le style : la belle écriture, l’orthographe et la ponctuation parfaites ou presque (ce n’est pas si fréquent…), l’humour, les recherches poussées que tu peux faire et qui nourrissent ma soif de savoir ; aussi, le soin apporté aux photos, souvent très belles ; enfin, les coutures elles-mêmes. Bref, j’aime ton amour du travail bien fait et ta curiosité. Ouh, ça fait déclaration d’amour tout ça ! Mais c’est bien de dire aussi les bonnes choses. Si j’avais un blog, j’aimerais qu’il soit comme le tien ! Et j’attends avec impatience la suite de tes articles (notamment la série tissus). Bon courage, car je mesure tout le travail que cela représente…
Super intéressant ! Je me réjouis de lire la suite. Et j’ai l’impression que je pourrai appliquer tes conseils sur le costume de mariage de mon homme que j’aimerai coudre moi même si j’ai le temps ! Merci pour tout ce boulot !!
Je crois que je n’ai jamais vu un article aussi complet et où j’ai appris beaucoup de chose au final. Des petits trucs qui font toute la différence. Merci beaucoup pour ce travail si bien réalisé. J’avais bien envie de me faire ce manteau mais là, j’ai encore plus d’éléments pour ne pas me tromper ou si peu. Merci encore et à bientôt.
Oh my god ! quel article complet ! merci pour tous ces conseils. Je vais le relire pendant la nuit (il paraît qu’elle porte conseil) et après je me lance !
Merci pour ce très bel article tellement intéressant comme à chaque fois. C’est grâce à vous que j’ai découvert les patrons Thread theory , ,j’en ai acheté six et je couds au masculin depuis plusieurs semaines. Encore merci pour le partage.
Moi qui aime apprendre encore et toujours, je viens de me régaler! Merci pour tous ces précieux conseils et renseignements. Du poil de chameau… eh bien cela alors! Même pas j’aurais imaginé! Hâte d’en apprendre encore;)
Mais quel travail de titan! En lisant cet article (et d’autres ici ou là) on se rend compte à quel point coudre un vêtement est un vrai métier qui demande d’être très méticuleux, de prendre son temps et d’aimer les choses bien faites. Comme beaucoup, j’ai commencé par vouloir coudre vite (pour porter vite comme on achète sur des coups de tête) et là je bloque car je me rends compte que ce n’est pas la couture que je veux, que je dois passer à une couture plus qualitative. Merci de nous guider sur ce chemin-là.
Chère Isabelle! pour être honnête, j’ai été confrontée aux mêmes obstacles que toi. Je ne sais pas très bien d’ailleurs ce qui a changé mon rapport à la couture. Je crois bien que la blogosphère y est pour beaucoup. Il y a encore peu de temps (un an et demi environ), je commençais une robe un samedi ou un dimanche pour pouvoir la mettre dès la fin du week-end. Et si je n’y arrivais pas je ressentais une frustration énorme. Et maintenant c’est l’inverse….ça ne me préoccupe plus du tout de savoir quand je vais finir, l’essentiel est que je puisse mettre et remettre ce que j’ai cousu. C’est curieux cet inversement du processus, non? À bientôt!
Merci Annie pour tous ces conseils ! C’est très instructif de te lire ! Comme tu ne t’y attendras PAS DU TOUT, tu m’as convaincue, je vais utiliser mon joli lainage pour un manteau Quart ! Je pense que ce sera plus « facile » pour moi de faire comme ça que de créer mon propre patron… Du coup j’ai deux petites questions : – mon tissu étant double face il est vraiment très épais… Comme tu le sais je ne souhaite pas faire les plis du bas, penses-tu que c’est possible du coup ? Je ne risque pas d’être embêtée ? – je l’aimerai plus comme une veste que comme un manteau… Penses-tu que je peux facilement le raccourcir ? Par exemple supprimer toute la partie du bas à partir des « volants » ? Merci beaucoup pour tes réponses. A très vite pour la suite
Coucou Laura!!! Alors je viens de plier mon manteau et de me contorsionner devant le miroir pour voir ce que ça donnerait. – à mon avis tu peux sans problème le raccourcir au niveau du haut des plis. La seule chose qu’il faudra remonter ce sont les poches, qui sont prises dans les coutures. En réfléchissant comme ça, je me dis que ça doit être tout simple de les déplacer, il faudra juste les positionner de façon à ce qu’elles tombent pile poil entre les boutons décoratifs. Je pense que tu devrais demander son avis à Pauline, elle sera sûrement de bon conseil. En tout cas, après avoir fait le test, je trouvais que l’allure raccourcie était très sympa aussi. – c’est presque un avantage d’avoir un lainage épais pour une coupe plus veste. Ça lui donnera un air bien structuré, non? Honnêtement mon lainage dans la première version était déjà assez épais mais c’est passé quand même et le seul endroit où j’ai dû m’acharner c’était les plis… j’en profite pour te dire de bien te reposer de ta semaine éprouvante. Bises! Je pense que le fait d’avoir un tissu épais sera même
Ooooh comme tu es mignonne ! J’avais effectivement noté (en reparcourant tes photos…) qu’il faudrait que je remonte les poches ! Je pense de toute façon que je vais faire une toile devant/côté/dos comme le conseille Pauline J’en profite pour te poser encore une question, as-tu une idée à peu près du poids de tes tissus de doublure ? Cela m’aiderait pour choisir je crois bien… Et tu me confirmes alors que malgré l’épaisseur importante de mon tissu extérieur il est impératif que ma toile tailleur soit « lourde » ? Je ne pourrai pas te le montrer à l’AEF mais il est prévu dans les soirées copines de la semaine qui suivra…
Zut! Je ne sais pas pourquoi, les alertes commentaires de mon blog sont très capricieuses…je n’avais pas vu ton dernier message. Pour la toile lourde, je te le confirme…. en terme d’épaisseur ça ne varie pas énormément, donc ne t’inquiète pas. Pour mes tissus doublure : pour le twill de soie il me semble qu’ils étaient aux alentours de 170gr/ml…mais je ne te garantis rien. Pour la doublure en laine à motif tartan, je ne sais pas du tout car je l’ai achetée en coupon. C’est vraiment léger….au toucher ça ressemble presque à une flanelle de coton.
Merci pour ta réponse Annie tu m’aides dans mon choix. Je note pour la toile tailleur, je pense la commander d’ici peu. Par contre j’ai vraiment du mal à trouver mon bonheur en doublure dommage que je ne sois pas plus près de Paris pour passer aux coupons Saint Pierre ou encore chez Bennytex ou Sacrés Coupons… Au fait, on se voit dans moins d’un mois, chouette chouette chouette !!!
Bonjour ! Ton article est très intéressant. La coupe du Quart ne me convient pas mais j’ai bien envie de me lancer avec toi pour apprendre la technique tailleur. Je pourrais toujours l’offrir à une copine :o) J’habite Bruxelles donc une virée chez Stragier, c’est pas le bout du monde ! La nuit me portera conseil … De tout cœur avec mes voisins français, je suis Charlie
Merci Ingrid! J’espère que cette série d’articles te plaira. J’utilise les mêmes techniques pour faire un caban à mon mari…donc peut-être que ce te sera utile quand même. Quant à ta virée chez Stragier, elle est indispensable (je suis la nuit qui te parle et te porte conseil…m’entends-tu ;))? Merci aussi pour ton soutien. Je crois que cet attentat et les horreurs de ces derniers jours nous touchent toutes et tous parce qu’il a attaqué avec une force impensable les valeurs auxquelles nous sommes tant attachés, que nous soyons belges ou français.
Ton article est fort intéressant, j’y apprends beaucoup de chose sur la couture en général. Ce manteau Pauline Alice me fait envie mais j’ai peur de ne pas avoir les connaissances suffisantes pour le réaliser. En tout cas bonne chance pour les traductions que tu compte faire.
Merci Florianne….tu as raison, je ne suis pas rendue avec cette histoire de traduction…
Super article avec un grand travail de recherche, je suis admirative!
Merci Élise, c’est vraiment gentil!